INTERVIEW DE TARA MC DONALD - 30 JUIN 2016

A l'occasion de la sortie de son nouveau single "I Need A Miracle", classé #1 en Belgique et dans le TOP 25 en France, ainsi que de son premier album solo à paraître le 9 Septembre 2016, Tara McDonald, auteure, compositrice et interprète britannique qui enflamme les dancefloors du monde entier avec chacun de ses tubes, a répondu avec beaucoup de sympathie à nos questions !

Bonjour Tara, tout d’abord, peux-tu nous rappeler les grandes étapes de ton parcours ?

Bonjour, alors je suis tombée "dedans" toute petite ! Personne ne m’a jamais poussé dans cette industrie. Travailler dans la musique a toujours été un rêve de gosse. Si je devais résumer les temps forts : j’ai commencé ma carrière à l’âge de 9 ans dans la comédie musicale "Les Misérables" à Londres, j’ai sorti mon premier single à l’âge de 12 ans après avoir remporté les "Danny Kaye Awards" une compétition internationale de chant pour laquelle je représentais le Royaume-Uni. Une autre étape importante dans ma vie : ce sont les clubs londoniens et le glamour qui va avec qui m’ont influencé dans ma direction musicale électro/dance. Puis il y a eu la rencontre avec David Guetta en 2008, et la signature de mon contrat d’artiste solo avec Mercury / Universal pour trois albums en 2014. Une vie d’artiste ponctuée de hauts et de bas, mais tellement heureuse et fière de ce que j’ai déjà accompli !

Tu es une des voix à succès les plus identifiables de la scène dance, tu as d’ailleurs été surnommée "The Queen Of Dance" et honorée de la récompense de "La Plus Belle Voix De La Scène Dance" aux "Fashion Music Awards de Shanghai", qu’est ce que cela représente pour toi ?

Dans le monde de la dance music et de l’électro/pop, les DJs/producteurs sont souvent plus dans la lumière que les artistes "featuring" avec qui ils bossent, donc recevoir une récompense à Shanghai pour une artiste qui a passé sa vie dans l’ombre, vous n'imaginez pas la consécration ! [Rires.]

Quel(les) sont les artistes qui t’ont influencé dans ta carrière musicale ?

J’ai toujours été inspirée par les icônes, les artistes à l’aura démesurée, ceux qui te mettent une claque à chacune de leur apparition ou de leur prise de parole. Freddie Mercury est mon idole absolue : incroyable auteur et show-man par excellence. Je pense que le mec a révolutionné la musique et marqué l’histoire par ses messages profonds. Plus de 20 ans après sa mort, il reste ma référence et il est en moi chaque fois que je rentre en studio ou que je monte sur scène. Côté femme, je dirais Madonna sans hésiter. J’ai grandi avec elle et me suis épanouie sur sa musique. "Express Yourself", quel titre ! Toute une génération de femmes s’est identifiée au message. Madonna nous a appris à nous libérer sexuellement et s’élever contre les tabous et le machisme ! [Rires.]. Il y a eu aussi évidemment Prince, ce génie. Ce petit bout de mec qui n’a jamais eu peur de la différence, autant physiquement que dans sa musique.

Maintenant, peux-tu nous parler de ton nouveau single "I Need A Miracle" qui a été choisi comme hymne officiel de l’Europride 2016, ainsi que de son vidéo-clip ?

"I Need A Miracle" est une reprise de Coco Star d’abord sortie en 1996 puis en 1997 par Toca’s Disco que j’ai décidé de retravailler et d’adapter avec les sonorités du moment. Le titre a été #1 dans 14 pays et je suis très fière de l’avoir emmené à nouveau dans le top des charts internationaux. C’est la première fois que je faisais cet exercice à la fois intéressant et casse-gueule, c’est une première dans ma carrière. Ce titre est une de mes chansons préférées depuis toujours, un hymne qui a marqué les esprits multi-générationnels. J’aime son message positif, que « rien n’est plus important que l’amour sincère et profond » (… Anything less than a deeper love ...). Le déclic de m’attaquer à ce monument m’est venu l’année dernière à Paris alors que je me produisais sur scène au Bataclan pour récolter des fonds pour l’association LGBT trois mois avant l’attaque terroriste qui a brisé Paris… C’est malheureusement ce drame qui m’a donné l’envie de reprendre cette chanson qui évoque l’espoir, l’amour et la tolérance. Ce message d’unité et d’amour prenait tout son sens. Imaginez à quel point j’ai été fière quand j’ai reçu un coup de fil me demandant si j’accepterais que ce single soit l’hymne officiel de l’Europride 2016 à Amsterdam… ! J’avais la sensation que la boucle était bouclée, que le déclic du drame du Bataclan commençait à prendre tout son sens. Je me sentais utile. J’ai vécu cette demande comme une consécration ultime. Quatre-vingt-dix pour cent de mes amis sont gays, mon combat pour l’égalité des droits est éternel, mon implication est sans fin. Il vous faudra me marcher dessus pour me stopper dans ce combat sinon c’est jusqu’à ma mort que vous m’aurez sur le dos ! [Rires.]. La vidéo évoque le même message mais d’une manière plus légère : un couple qui se déchire, qui cherche à retrouver l’amour, une lueur d’espoir sous forme d’orb les y aide. L’idée était de montrer que l’amour n’est que magique en essayant d’introduire cette notion sous une forme originale abstraite. On me découvre dans un rôle d’ange qui utilise tous ses pouvoirs pour y parvenir. Le clip a été tourné en Irlande du Nord, à Belfast, avec Daniel Holmes à la réalisation et Guerrilla Shout à la production. Quand la production m’a proposé de tourner dans le pays de mes origines (je suis moitié irlandaise côté père), impossible de dire non. Tout avait du sens, mais qu’est ce que nous nous sommes caillés ! [Rires.].

En Septembre prochain, tu nous dévoileras ton premier album solo. Quelles en seront ses sonorités musicales et les thèmes abordés dans tes titres ?

Il sortira effectivement le 9 Septembre prochain, précisément le jour de mon anniversaire ! Il n’y aura que des chansons très personnelles, un album qui ressemblera à un Snapshot de ma vie. A aucun moment je ne le construis en fonction de ce qui fonctionne sur le marché, des charts ou des tendances. Je veux prendre des risques artistiques autant dans les textes que dans la musique. Il évoquera la force, l’espoir, la paix et évidemment l’amour. Les producteurs doivent rester secrets pour le moment, mais dans la "team" je ne compte plus le nombre de fois où certains ont été disque de Platine, d’Or ou de Diamant. Impressionnants les mecs ! Pression, pression… [Rires.].

Avec quel(s) artistes nous présenteras-tu des featurings sur cet opus ?

Vous verrez bien ! Patience… Il y aura des surprises ! [Rires.].

Quel nom souhaiterais-tu donner à cet album ?

Je ne l’ai toujours pas encore décidé, mais ça se précise au fur et à mesure des séances de studio et de la finalisation de certains titres. Le nom sera simple et très explicite.

Aurons-nous le plaisir de venir t’applaudir prochainement sur scène en France ?

J’espère bien ! Mais il a fallu faire des choix. Vous ne pouvez pas construire un album et être en même temps sur les routes, sur scène. C’est impossible. Ou alors, tu ne travailles qu’avec des auteurs et producteurs "ghosts". Ce n’est pas mon truc, j’ai besoin de m’impliquer à cent pour cent autant sur scène que dans la création de ma musique. Les seuls endroits où tu peux me croiser en ce moment à Paris, c’est en studio ou dans le Marais quand on "break" entre les sessions. Et puis j’ai trop hâte de monter sur scène avec cet album !

Pour finir, as-tu un dernier mot à ajouter aux internautes de Zik’ Ever ?

Go for your dreams guys, you can make them your reality ! Tara McDonald.

Un grand merci à Tara McDonald et à ses équipes pour cette interview !

Interview réalisée par Sonia.

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